Depuis le début de l'épidémie de SIDA, dans les années 80, jusqu'en 2018, près de 74,9 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 32 millions sont décédées des complications du SIDA.

Les avancées quant à la réduction du nombre de nouveaux cas d'infections par le VIH sont liées aux développements de la prévention, au diagnostic et au traitement. Le financement, les améliorations et la poursuite des programmes de prévention contribuent à des résultats positifs dans la lutte contre le VIH

Pour réduire le nombre de nouveaux cas des stratégies de prévention ont été développées comme les interventions comportementales, les incitations à modifier les pratiques sexuelles, les campagnes d'éducation et des interventions biomédicales comme l'accès gratuit à des préservatifs, la Prophylaxie Pré Exposition (PrEP) et le Traitement Post Exposition (TPE).

Cette étude transversale se concentre sur le TPE qui consiste à la prise d'un traitement antirétroviral (ARV) pendant 28 jours, et ce dans les 3 jours après l'exposition pour éviter sa multiplication et par voie de conséquence, la transmission de l'infection permettant ainsi une amélioration de l'efficacité de la prophylaxie.

Bien que l'accès au TPE soit possible dans les services de santé tels que les urgences, les centres de référence et les centre de dépistage et de conseils, cette étude transversale  a été menée dans 2 centres de soins spécialisés (SCS) dans la prise en charge du VIH qui propose le TPE en routine. À Sao Paulo au Brésil.

Pour pouvoir être inclus dans l'étude les participants interviewés (hommes ou femmes) devaient avoir plus de 18 ans et être venu dans le centre suite à un rapport sexuel consenti et avoir une indication de TPE selon le protocole clinique et les recommandations thérapeutique du TPE et être revenu après 30 jours pour le premier rendez-vous après avoir terminé le traitement ARV. Au total 49 participants répondant aux critères ont accepté de participer à l'étude.

La moyenne d'âge des participants à l'étude était de 34,7 ans et il y avait principalement des hommes (95,9%). Parmi eux, 83,6% étaient des Hommes ayant des relations Sexuels avec des Hommes (HSH). En ce qui concerne le TPE, 75,5% en avaient une connaissance antérieure et 44,9% l'avaient déjà utilisé avec cette dernière indication.

En relation avec l'adhésion au traitement de l'ensemble des utilisateurs  il y avait une variation du score de 49 à 88 avec une moyenne de 75,7 (±7,4). Par ailleurs, une adhésion faible ou insuffisante (score ≤ 74) était présentée par les Catholiques (72,4%) les évangéliques (72,2%), ceux du groupe social IV (61,0%) et ceux ayant déjà utilisé le TPE avant cette nouvelle indication (73,1%). Les variables statistiquement significatives quant aux conditions qui interfèrent avec l'adhésion au TPE incluent l'utilisation antérieure du TPE et avoir oublié de prendre le traitement (p<0,05)

L'oubli de prise est un point important à explorer pour définir des stratégies qui permettent l'articulation entre le service de soin et l'utilisateur pour créer un canal de communication ouvert pendant la période de prophylaxie.

Les professionnels de santé sont donc responsables de l'établissement d'un rapport entre eux et l'utilisateur spécialement lors du premier rendez-vous pour optimiser les plans d'adhésion au TPE.