Cet article passe en revue la littérature entre Avril 2006 et Novembre 2012 sur les essais contrôlés randomisés, les études non randomisées et les cohortes utilisant un inhibiteur d’intégrase. Parmi les 48 études identifiées, 16 ayant des critères de jugement et des indications comparables, évaluant un inhibiteur d’intégrase versus un placebo ou un antirétroviral d’une autre classe ont été sélectionnés pour une méta-analyse. L’évaluation virologique était faite en  intention de traiter modifiée. Chez les patients naïfs d’antirétroviraux (10 études), la réponse virologique était en faveur des traitements avec inhibiteur d’intégrase : odds ratio de 0,71, IC 95% : 0,59–0,86. Chez les patients pré-traités avec suppression virologique (3 études, toutes avec raltégravir), le switch par inhibiteur d’intégrase n’était pas favorable : odds ratio de 1,43 ; IC 95%: 0,89 – 2,31. Les traitements avec inhibiteur d’intégrase entrainaient une réponse immunologique comparable aux autres schémas thérapeutiques. Une faible génétique barrière d’émergence de résistance était observée pour raltégravir et elvitégravir, mais pas pour dolutégravir.