Etudes de switch chez les patients avec charge virale indétectable
Switch pour monothérapie de LPV/r
Etude OK04 : switch LPV/r + 2 INTI pour monothérapie
de LPV/r
Article original : AIDS. 2008 Jan 11;22(2):F1-9 F Pulido
Dernière mise à jour :
28/03/2014
Pr François Raffi
Centre Hospitalier Universitaire
Nantes, France
- Sur les résultats à S48
- Chez les patients avec charge virale indétectable depuis plus de 6 mois sous 2 INTI + LPV/r, la monothérapie de LPV/r, suivie d’une réintroduction des INTI si nécessaire, est une stratégie thérapeutique aussi efficace que la poursuite de la trithérapie : non infériorité de la monothérapie démontrée
- La grande majorité des patients avec perte de la suppression virologique sous monothérapie de LPV/r n’avait pas de mutation de résistance sur la protéase et obtenait une charge virale indétectable après réintroduction des INTI antérieurs
- Sur les données à S96
- Les résultats à S96 montrent l’efficacité et la tolérance de la stratégie de monothérapie de LPV/r
- Bien que les épisodes de virémie de bas niveau soient plus fréquents dans le groupe monothérapie de LPV/r, il n’y avait pas d’augmentation du risque de résistance et la plupart des patients ont pu réobtenir une charge virale indétectable avec l’addition d’INTI
- La toxicité de la monothérapie de LPV/r était plus faible que celle de la trithérapie
Schéma :
Objectif :
- Non infériorité de la monothérapie de LPV/r pour la proportion de patientsavec échec thérapeutique à S48 (analyse per-protocole) ; limite supérieure de l’IC 95 % de la différence = 12 %, puissance de 80 %
- Echec thérapeutique : 2 CV consécutives > 500 c/ml (si pas de résistance à l’échec et obtention d’une CV indétectable avec la réintroduction de 2 INTI, non considéré comme échec) ; modification du traitement ARV ; arrêt du traitement ; perdu de vue
Caractéristiques à l’inclusion et devenir des patients :
Résultats à S48 :
Réponse au traitement à S48 :
- Echecs thérapeutiques
- 6 dans le groupe monothérapie
- 3 perdus de vue
- 1 modification du traitement alloué sans perte de la suppression virologique
- 1 perte de suppression virologique avec développement de résistance aux IP
- 1 perte de suppression virologique et échec d’obtention d’une CV indétectable après réintroduction des INTI
- 10 dans le groupe trithérapie
- 4 perdus de vue
- 3 avec perte confirmée de la suppression virologique
- 3 arrêts du traitement randomisé pour événement indésirable
- Perte de la suppression virologique à S48
- 3 dans le groupe trithérapie
- 6 dans le groupe monothérapie : parmi ces 6 patients, 4 ont obtenu une CV indétectable avec la réintroduction des INTI antérieurs, 1 a développé une résistance au LPV/r et 1 n’a pas obtenu une CV indétectable avec la réintroduction des INTI antérieurs
-
Tolérance, résistance, adhérence (S48) :
- Evénements indésirables liés au traitement d’intensité au moins modérée
- 3 dans le groupe trithérapie (diarrhée, n = 2, insomnie, n = 1), conduisant à l’arrêt du traitement
- Aucun dans le groupe monothérapie (p = 0,08)
- Pas de modification statistiquement significative des paramètres lipidiques à jeun (cholestérol-total, HDL-cholestérol, triglycérides) dans les 2 groupes
- Analyse génotypique chez les patients avec CV > 500 c/ml
- 3 sous trithérapie :
- Résistance aux IP, n = 1 (mutations 54V, 63P, 71V et 82A)
- Résistance aux INTI, n = 1
- 11 sous monothérapie de LPV/r :
- Résistance aux IP, n = 2 (mutations 10F et 46I, n = 1 ; mutations 54V, 77I et 82A, n = 1)
- Résistance aux INTI, n = 1
- Pas de différence d’adhérence entre les 2 groupes
-
Résultats à S96 :
Réponse virologique et arrêts au cours du suivi (J0 à S96) :
- Après 2 ans de suivi, la proportion de patients ayant un rebond avec un virus présentant des mutations majeures aux IP était de 2 % dans chaque groupe
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