Etudes de switch chez les patients avec charge virale indétectable
Switch pour schéma avec RAL
Etude SWITCHMRK : switch pour RAL vs
poursuite de LPV/r
Article original : Lancet. 2010 Jan 30;375(9712):396-407 – JJ Eron
Dernière mise à jour :
28/03/2014
Pr François Raffi
Centre Hospitalier Universitaire
Nantes, France
- Chez les patients avec charge virale indétectable sous LPV/r, le switch de LPV/r pour RAL était associé, à S24, à
- Une réduction plus importante des concentrations en lipides que la poursuite du traitement avec LPV/r
- Un taux plus faible de maintien d’une CV indétectable, en particulier chez les patients avec antécédent d’échec virologique. Ces résultats ne permettent pas d’établir la non infériorité de RAL vis-à-vis de LPV/r
- Dans une analyse a posteriori, les patients sans antécédent d’échec virologique avaient un taux de maintien de charge virale indétectable similaire dans les 2 groupes (switch pour RAL ou poursuite de LPV/r)
Schéma : 2 essais parallèles, SWITCHMRK 1 et 2 :
Critères principaux de jugement :
- Pourcentage moyen de modification des paramètres lipidiques à jeun entre J0 et S12
- Proportion de patients avec CV < 50 c/ml à S24
- Fréquence des événements indésirables jusqu’à S24
Objectifs :
- Lipides : puissance de 99 % de mettre en évidence une différence de 11 %, 53 % et 13 % dans le pourcentage moyen de modification de, respectivement, le cholestérol-total, les triglycérides et le non-HDL cholestérol, et puissance de 71 % de mettre en évidence une différence entre les 2 groupes de traitement de 4 % dans le pourcentage moyen de modification du LDL-cholestérol
- Charge virale : non infériorité de RAL vs LPV/r sur le % de CV < 50 c/ml à S24 (limite inférieure de l’IC 95 % de la différence = - 12 %, puissance de 90 %
- Evénements indésirables : pour les événements indésirables survenant chez 20 % des patients, chaque étude avait une puissance de 80 % pour affirmer avec une confiance de 95 % que la véritable différence entre les 2 groupes était ≤ 12 %
Caractéristiques à l’inclusion et devenir des patients :
Moyenne*de modification (%) des paramètres lipidiques à jeun entre J0 et S12 :
Proportion de patients avec CV < 50 c/ml :
Proportion de patients avec CV < 50 c/ml àS24* :
Anomalies biologiques de grade 3 ou 4 :
Tolérance, données de résistance :
- Fréquence similaire des événements cliniques et biologiques dans les 2 groupes
- Pas d’EIG lié au traitement
- Diarrhée d’intensité modérée à sévère : 3 % sous LPV/r vs 0 %sous RAL
- Arrêt pour événement indésirable : 4 sous LPV/r vs 6 sous RAL
- 49 patients ont eu un échec virologique confirmé :
- 32 sous RAL : pour 27 (84 %), LPV/r n’était pas la 1ère ligne de traitement et 18 (67 %) de ces patients avaient un antécédent d’échec virologique
- 17 sous LPV/r : pour 8 (47 %), LPV/r n’était pas la 1ère ligne de traitement et 4 (50 %) de ces patients avaient un antécédent d’échec virologique
- Des mutations de résistance au raltégravir ont été retrouvées lors de l’échec chez 8 des 11 patients évaluables
Retour au sommaire
|