Etudes de switch chez les patients avec charge virale indétectable
Switch pour IP/r + 3TC versus monothérapie IP/r
MOBIDIP
Article original : Ciaffi L,
Lancet HIV 2017; 4:e384-92
Dernière mise à jour : 28/09/2017
Pr François Raffi
Centre Hospitalier Universitaire
Nantes, France
- Après obtention d’une suppression virologique sous un traitement de seconde ligne comportant 1 IP/r + 2 INTI, le traitement de maintenance avec IP/r + 3TC était associé à
- Un taux plus élevé de succès que la monothérapie d’IP/r malgré la présence de la mutation M184V
- Taux d’échec virologique significativement plus élevé avec la monothérapie d’IP/r (24,8 % vs 3,0 %)
- Réponse CD4 et adhérence similaires
- Pas de différence en termes de tolérance
Schéma étude
Objectif
- Critère principal de jugement : taux d’échec à S96, en ITT, défini par 1) ARN VIH confirmé > 500 c/ml, 2) réintroduction des INTI ou 3) interruption de l’IP/r
- Mars 2016 : arrêt du bras monothérapie suite à réunion du Comité Indépendant
Caractéristiques à l'inclusion et critère de jugement principal à S48
* Pour tous les échecs, obtention ARN VIH < 200 c/ml, en médiane 10 sem. après la réintroduction des INTI
Autres résultats
- L'échec n'était pas associé à
- Adhérence
- Nadir des CD4
- IP/r
- Augmentation des similaire dans les 2 groupes à S48
- Pas de différence en termes de tolérance (mono IP/r vs IP/r + 3TC)
- Evénements indésirables graves = 11 % (13 % vs 10 %)
- Evénements sida = 3 % (5 % vs 2 %)
- Pas d'interruption du traitement pour intolérance
- Paramètres biologiques : pas de différence
- Modifications similaires pour le DFGe
- Modifications minimes des paramètres lipidiques
Suivi de la bithérapie IP/r + 3TC à S96, n = 132
- Echec virologique confirmé (2 charges virales consécutives > 500 c/ml)
- n = 8 (succès virologique = 94 % [ ARN VIH < 50 c/ml : 79 %])
- Génotype réalisé chez 7/8 échecs : perte de la mutation M184V chez 2 patients, aucune nouvelles mutations aux IP ou aux INTI
- Réintroduction de TDF dans 5/8 cas : 4/5 obtiennent à nouveau contrôle virologique, 1 donnée manquante
- Pas de modification de la bithérapie dans 3/8 cas : ré-obtention contrôle virologique
- 3 arrêts de la stratégie pour échec non virologique
- Taux global de succès à S96 : 91,7 %
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